On emmerde la décence, dans la splendide cruauté de notre jeunesse. Nos rires leur percent les tympans, ça leur retourne l'estomac quand nous c'est seulement l'alcool qui s'y agite pour parfois en ressortir dans un sursaut d'inquiétude fébrile. Forcément c'est plus simple quand on se fout de tout, quand plus rien n'a de prise sur nous, quand toute la vie n'est qu'une grande fuite vers l'avant au travers de vastes montagnes. J'espère en parcourir le plus possible avant de te revoir pour pouvoir te raconter tout ce que j'ai vu et comme c'était beau, s'évader dans la nuit tragique. On ne cherche plus les réponses car on a compris que les questions changeaient en permanence, les chimères deviennent parfois réelles, et nos reflets paraissent sereins face aux nuages qui nous menacent. Et si un jour la pluie vient ternir nos cieux c'est qu'il sera temps de prendre les valises à nouveau, d'aller voir jusqu’où la liberté peut nous mener. Mais on a pas peur des orages.
"Aimer ce n'est pas renoncer à sa liberté, c'est au contraire lui donner un sens. Il n'est aucun véritable amour qui ait empêché quelqu'un de suivre ses rêves, dit le maitre. Seules les grandeurs des passions peuvent détourner le coeur qui poursuit son but, l'amour quant à lui sera lumière au loin dans l'obscurité permettant de garder espoir jusqu'au lever d'un nouveau jour. Il sera un Eden dans la sécheresse des chemins arrides, refuge les hivers froids et avides de dureté. Une escorte qui protège et réconforte, et non un maitre exigeant, égoïste ou possessif. Un amour qui ne peut naitre que dans la solitude absolue de l'ame mise à nue et qui s'impose comme une évidence dans un esprit clair et sans amertume. Un amour qui ne connait pas le deuil et pour lequel il n'est pas nécessaire de faire des concessions puisqu'il va de soi. Il est le geste de courage qui nous permet de découvrir toute l'étendue de notre liberté."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire