"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide
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samedi 1 octobre 2016

ébriété





j'en attendais pas moins de toi
Ça peut être positif ou négatif selon la manière dont s'est dit
J'aurais raté ça pour rien au monde
j'avais sans doute trop bu
mais je ne voulais pas le réveiller
de son profond sommeil

J'en attendais pas moins de toi
c'est dur de comprendre que tu as compris
si je ne comprends pas moi même
je pars
je pars pour toujours ou presque
Six mois
une infinitude

Six heures du matin
Je suis épuisée
et je n'ai pas avancée dans ma compréhension de quoi que ce soit
Rien compris
Tant pis


Et toutes les photos sur les murs que je ne pourrai pas emmener quand je serai partie
C'est bien il faut s'en foutre
Ne pense qu'à toi ça ira bien
Je suis épuisée
et je ne dors pas
je compte les jours


Vas t'allonger
quand bien même tu ne dormiras pas
et le bruit de sifflet dans la tête
mais pas question de le réveiller
lui qui dors loin du chaos
utopiquement
comme si ça allait aller mieux demain
tant qu'il y croit
je ne peux pas
le réveiller


Je pars,
Si je le dis à tout le monde c'est pour y croire moi même
Je pars
J'ai mon billet
Je pars, loin de lui
loin d'eux
je pars toute seule
Oui jai de la chance, oui youpi
La peur  me paralyse mais bravo
Allons y
Allons voir ce qui se passera
Quand je partirai enfin


Je pars et je ne dis rien
a part que vous allez me manquer
que j'ai tellement d'amis qui vont me manquer
Mais je ne le dis pas vraiment
ils sont juste là
et ils disent qu'ils sont contents pour moi
cest ca les amis
et sans doute que quand je reviendrai ils seront toujours là
les amis


je pars
et je suis terrorisée
d'aller aussi loin des gens que j'aime
mais je pars quand même


dimanche 18 septembre 2016

Paris la pluie




Six heures de train
Et Paris, la pluie
Le Ricard, trois quarante
Antonin aux platines
La musique qui effleure
Le clic clac des photos
qui se souviendront pour nous
De ce jour ou
je suis là
Tu souris
Je me rappelle très bien
Pourquoi je suis partie
Paris, la pluie
La musique, 
j'y comprends rien
Je danse pas
Envie de rien
Sauf de te voire sourire 
encore. 

Paris, la pluie,
La vodka, huit cinquante
Et la nuit détrempée
Chaussures léopard
Glissant sur les pavés
Poule mouillée
Qui vole pas
Poule plumée, elle a froid
Pas faite pour vivre ici
Dans la violence de tes sourires
Toi tes yeux ta musique
Moi ma fuite 
et mon amour
et toute ma vie
Paris, la pluie
Je me rappelle très bien
Pourquoi je suis partie. 



mardi 14 juin 2016

Horizons




Et cent ans après on se réveille hébété,
terrifié à l'idée de perdre toute sa vie
Alors qu'on avait tout quitté avec courage
Pour se ressembler enfin, 
Pour être soi
Et nous y revoila.
On s'est aimés sans raisons,
peut-être aurions du nous quitter pour la même.
Car plus la liste s'allonge plus le poids nous pèse
et plus il devient difficile de s'envoler.
Nous qui sommes si nuls au sol.
Pourquoi on attends toujours d'être mal pour se sauver,
pourquoi on passe tant de temps à de dire
"pour l'instant ça  va, c'est ça le plus important"
Alors qu'on sait pertinemment qu'en raisonnant ainsi
on cloture nos horizons à la longue.
T'inquiètes je m'en vais, on se revoit pour les vacances
Pense à envoyer une lettre ou deux,
C'est tout ce que je demande
A quel point je t'aime, si tu savais
Mais si j'étais si merveilleuse, t'aurais pu venir me chercher...

T'es beau comme le couteau que tu pointes sur moi,
quand tu dis que tu vas me tuer,que tu sais pas trop pourquoi,
T'es beau comme la défaite et comme le vide
Quand je m'allonge sur toi et que je m'endors sur ton bide
T'es beau comme la clémence dans tes yeux 
Quand il ya de la démence dans les miens
T'es beau comme la défonce, comme une journée sous les draps
T'es beau comme un premier jour de vacances
Comme tous ces mots que je ne trouve pas
comme un bateau amarré sous un feu d'artifice
Et deux gosses de 18 ans à peine
Qui ne le savent pas encore mais qui s'aimeront longtemps comme des fous
 puis finiront par tout gacher. 






dimanche 10 avril 2016

dimanche après-midi




Nos deux corps enchevêtrés 
dans le silence d'un dimanche après-midi
Et nos respirations qui se suivent, dans l'annonce d'un été, 
le printemps revenu
Putain, que j'aime vivre 
dans ce monde que j'ai construit
La peur abolie et les détresses disparues, 
Tranquille pause dans les combats
Ce pourquoi l'on s'est battu
Ceux pour qui l'on ne se battra pas
Se contenter d'être là
Ou tout est beau
Ou il n'y a rien à rater
Et rien à réussir
Ou il faut juste être là
être présente 
Car ce dimanche après-midi 
ne recommencera pas
Et tous les petits matins
Ou je me lève sans toi
Sont tous aussi pénibles
Et différents à la fois
Mais ce n'est pas aujourd'hui
Et même si c'est demain
Aujourd'hui tout va bien. 


samedi 26 mars 2016

Des relations humaines ébréchées





La ou les adieux sont des je t'aime
Ou les journées sont des semaines
il faudra se battre pour devenir deux
Et nous même à la fois
Petit bout de chemin;
Pourquoi pas devenir trois
Ou même mille si l'on veut
L'amour n'engage que soi
Et moi je crois que j'aime trop
En tout cas trop pour toi
Trop pour tout ceux que j'aime
Et qui savent que tu es là


Je veux juste exister, 
Exister juste pour moi
Mais pour ça j'ai toujours
Besoin d'une paire de bras
Ou déposer mon coeur
Le laisser en lieu sur
D'écarter mes frayeurs
Et faire taire mes blessures
Tu sais les cicatrices
Ca ne s'en va pas comme ca
Mais celles que tu m'as faites
Je les garde pour moi
En mon for intérieur
Je prie donc pour que cesse
La pénible douceur
Des matins sans caresses


Une amitié vertigineuse
Des sourires, des points communs
Une violente envie de vomir
Quand finalement il prend son train
Peu importe les regards 
Qui n'avaient rien besoin de dire
Qui voulaient déjà tout dire
Car maintenant c'est trop tard
Peu importe qu'il parte loin
Tout ce qui compte c'est  mon empire
Qui s'écroulera demain
Parce que tu n'y tient pas
Mais tout plutôt que d'entendre
"J'aime un autre que toi"
Tout ce qui compte
C'est de ne rien dire
Comme ça on ne ment pas.






samedi 1 août 2015

Sans entraves





Supporteras tu ma fatigue quand mes jambes ne me porteront absolument plus ?
Clouée à la terre par des béquilles, viens avec moi dans l'amertume de la blessure
Regarde comme l'été passe lentement par la fenêtre devenue seul théâtre
Et le soleil silencieux qui ne rentre jamais à l'intérieur de l'appartement,
Et raconte moi encore comment c'est de marcher libre et sans entraves
De ne pas subir le despotisme d'un corps débile.
De pouvoir aller ou tu veux sans avoir mal. 

Crois tu qu'on puisse voyager en restant toujours assis ou se perdre en n'allant nulle part ? 
Un conseil, apprends à t'aimer, et chauffe un astre dans ton cœur pour les jours ou ça caille 
Seul, Chez soi : un vide que l'on remplit arbitrairement afin d'y mener une vie infirme
Entre la page blanche cynique et l'amour qui enveloppe les murs
Lequel bercera le lit de mes cauchemars cette nuit?
Combien de courage me faudra t-il 
Pour supporter le poids de mon âme?




vendredi 19 juin 2015

L'aurore





Est ce parce qu'à mon insu j'ai cessé de chercher à atteindre l'aurore ? 
Mes bras se sont tus trop longtemps alors que ma peur avait la parole
Perdu, le talent de se comprendre quoi qu'il arrive
Tu reprendras bien encore un peu la route ? Ce sera demain
Le dernier train dans ce sens là.
 
Ceux qui sacrifient la liberté pour la sécurité, et cætera
J'ai tout perdu et je me retrouverai
A moi maintenant de tout démolir pour tout reconstruire
Me pardonner moi même pour tous ces tiraillements
Je suis infiniment désolée. 

Kaléidoscope de souvenirs pleins de fumée dans les yeux
Vermeils des derniers sourires, premières victimes des dégâts
Blâme semblable, tristesse, tremblements, vague à l'âme
 Je pars et pardon encore
Pardon de m'être brisé, pardon d'être inconsolable. 



samedi 23 mai 2015

Démerde toi avec ça



Nuage du sol
Compagnon de passage
Assagi au vol
Et éreinte la rage
Quand la picole isole
Et frôle le carnage
Etreinte fatale des dieux et des hommes
Dans un ultime outrage
Repeindre la camisole
Qui contraint le courage,
Ami qui vogue 
Pourtant toujours plein aux armes
Coloriage des Larmes d'ennui
La fleur de l'age pourri
n'est elle qu'une fleur du mal? 
Mal en point ou dégrossie
La hargne se mèle à tout
Surtout ce qui n'est pas permis
Et qui nous fera du mal. 

Démerde toi avec ça. 



vendredi 8 mai 2015

Vingt deux ans partis




En tailleur au dessus de la voix ferrée, a regarder les trains passer
Pensant que plus aucun ne pourra nous mener vers toi désormais, 
Les aiguilles des années tournent pour la vingt-deuxième fois aujourd'hui
Mais que faire si tu es déjà parti ? Espérer
Prier pour ce qu'il y a à réparer en nous maintenant, 
Cerveaux rouillés par les questions et des coeurs défaillants
Défiants à l'unisson le fait même d'être vivant
Incompréhension béante de ceux qui restent à l'égard des absents. 

Quand on se reverra, dans un rêve ou un cauchemars vers minuit
J'espère que j'aurai grandi, que j'aurai fait de ma vie un truc dont je pourrai être fière
Enfer ou paradis ? On cherche encore la lumière, 
Mais tout est en partie détruit, plongé dans le silence,
On tente de faire taire les voix qui qui soupirent qu'on avait pas tout dit
La bouche ronde ouverte dans une exclamation aphone, 
Le regard dénué d'intelligence, 
Des cicatrices pas refermées sur lesquelles on renverse du sel. 



mercredi 15 avril 2015

Ode à la mauvaise résine





Déprime devant des oignons cramés dans le fond d'une poële,
Pas le moral à batailler alors s'enferme dans dix mètres carrés verre pales
Blindés de livres pour se protéger,
Du spleen, de Versailles, de l'ennui et des années
Toutes celles ou j'ai vu ma grand mère s'échiner à faire vivre son mari
 Gériatrie dans un appartement désuet et son bon Dieu qui doit se marrer
De savoir qu'aucun des deux ne mourra serein dans son lit
Ironie des histoires réelles, 
Traverser des guerres et crever dans un couloir d’hôpital
Et je la vois méchante mais si forte, 
Pourtant vivante mais presque morte
Vis seul; 
Et ne te compromet jamais, c'est ce que je retiendrai d'elle et de son mépris.
Devenir libre,
 Ne jamais vivre pour personne, se soigner soi avant de guérir les autres, 
Quitte à rencontrer la peur, mais en connaissance de cause. 
Alors je souris tant que j'ai encore des dents, prends mes jambes et m'enfuie
 A mon cou, droit devant, 
Pas d'age pour les courageux, 
Pas d'age pour ceux qui restent enfants.

A force de marche pieds nus j'y ai planté des épines
Ode à la mauvaise résine qui teinte certaines nuits d'absolu.
 
 
 
 
 
 



jeudi 18 décembre 2014

Secouer la dépression





Bientôt on dépassera le point ou tous les gestes deviennent incontrôlables,
Ne s'apparentent plus qu'à une espèce de frénésie. 
Et je peut pas te demander de sauter avec moi de la falaise ;
Les yeux qui roulent, qui fuient, qui implorent pour un hypothétique salut.


C'est l'hiver le plus chaud de l'histoire et on a froid,
Enlisés dans des pensées pitoyables et qui empêchent de secouer la dépression,
Incapables d'envisager qu'on arrivera sans doute pas à se réparer l'un l'autre
Juste se dire merci d'avoir fait un bout de chemin ensemble. 


L'engagement est un horizon à atteindre qui s'éloigne toujours de nous,
Alors on se doit de faire la promesse de toujours avancer
Reléguer la peur au second rang, retrouver la confiance, 
La foi en notre capacité à faire les choses bien. 


Ce qu'il y a à l'intérieur de nous ? 
La crainte sans bornes d'être sur la mauvaise route, 
Un espoir meurtri qui ne se laisse jamais briser totalement, 
Une capacité infinie à se reconstruire et à grandir ensemble. 









vendredi 14 mars 2014

Au bout du tunnel




J'écris mes trous de mémoire en buvant du rosé sur les quais de Seine
L'insolence violente de la brillante jeunesse parisienne quand viens le printemps
On est au coeur de tout. 
Pour désinfecter les plaies en douceur dans la fraicheur du vent du Nord
Au soleil des sentiments, une cicatrice gigantesque au fond du coeur
La bouteille est presque vide, mais parle moi encore,
De cet hiver radieux qui nous a vu éclore, plénitude amusée
Jeunes perchés en technicolor qui marchent souvent sans but
Juste pour vivre un peu plus fort tandis que d'autres s'entravent
On délaisse leurs sens atrophiés la lumière dans la ganache
Les astres nous sourient.
Tu peut rêver tant que tu veux d'une vie normale, 
Sauf que nos regards ne sont pas fait pour le vide, mais pour le ciel
Nos jambes aiment trop la route et cette fois je pars si loin
Le début de l'été séchera les larmes, et peut-être se retrouvera t-on indemnes
Pourvu que l'amour veille sur toi, sans naïveté ni mélancolie
Juste l'espérance qu'au bout du tunnel il y aura quelqu'un. 




mardi 4 février 2014

Je suis un soir sans toi



Je suis le froid qui accompagne la nuit dans un fin rayon de lune,
Je suis une dune dans le desert qui t'habite au sein d'un grand oubli
Qui se veut rassurant et dénué d'amertume quand le présent se délite
Je suis les rires dans le vent et les luttes qui nous lient
Je suis les cris d'enfants qui viennent nous chercher se croyant tous permis
Vagabonds peu meurtris, Insolents ils grandissent en ayant peur de rien, 
Dans nos matins bien souvent s'imiscent et guident nos lendemains
Je suis les rêves d'hier toujours remis à plus loin, les trêves de nos guerres, 
Je suis nos silences dans le lointain, et nos artêres qui flambent
Je suis le feu qui crame sans peine nos veines et nos poumons
Le poison qui nous gene et tend à nous faire toucher le fond, 
Je suis nos âmes à l'unisson, la déroute qui s'achève,
Le démon qui se perd et nous rend la raison, 
Je suis notre regard qui est fait pour le ciel, je suis la belle étoile,
Les longues aubes sans sommeil et la vie qui se dévoile,
Un bonheur très instable dans l'ennui qui s'efface
Je suis la liberté se voulant insaisissable, la fierté dans nos yeux
Les traces d'un vieux passé laissant peu à peu place
A un avenir patient à l'écart des menaces, 
Je suis la pluie qui nous glace, le soleil qui nous grise
Je suis nos sourires sans remise et le bon temps qui passe
L'amour que l'on attise et nos reflets sereins dans la glace,
Je suis la jeunesse que l'on réveille, la fièvre dans le sang, 
Je suis la haine des gens, je suis un coeur vermeil, 
La paix de ceux qui s'émerveillent, l'espoir dans le néant,
Je suis un soir sans toi sur une route solitaire
Un verre vide aux deux tiers et l'ivresse qui aboie, 
Je suis une rêverie amère et une prière sans foi
 Un bonheur éphémère qui cherche encore sa voie.






mercredi 1 janvier 2014

Un mental de tigre du bengale




Ici commence la partie ou ça déconne complètement.
On ne comprend plus rien de ce qui se passe.
Mais on continue à faire des choses.
Se débattre contre le spleen.
Contre nous mêmes.

Se laisser diluer dans la magnificence du chaos environnant.
Marcher toute la journée à perte.
Tourner à vide.

On fait saigner ce qu'en nous on a de plus beau.
Une pensée salutaire, un murmure soucieux.
Ce train emmène ce qu'il reste d'espoir,
Loin du chagrin qui règne ici en maitre.
Loin des débris, des erreurs.

La tristesse tente de reprendre le monopole de nos vies.
Elle s'éveille au contact entre deux âmes blessées.
Jaillit des cicatrices et détruit tout.
Inhumaine.

L'espérance laissée pour morte.
Sur une route déserte.
L'enfance rouée de coups.

Renaitre.
Fuir le doute.
Planter des étoiles dans les yeux des gosses.
Trouver un déroulement alternatif au plan initial.
Se sauver.

Se remettre de tout.
Toujours prêts à la riposte.
Les griffes acérées.
Le regard fier.

La solitude deviendra le seul amour possible.
Dans un mutisme absolu.
La peur du ciel.

Un mental de tigre du bengale.




vendredi 8 novembre 2013

Prémices

Vue du quai Saint Pierre, Toulouse



Dans l'hiver qui s'installe
Les âmes ondulent et se sourient
Une main glisse sur une joue
Silencieuse et patiente.

Les autres semblent juchés sur des perchoirs inatteignables. 
Nous on est deux aux prémices d'un tout nouveau bonheur
Alors qu'on foirait tout ou presque
Outrageusement heureux.

Des kilomètres avalés pour te retrouver
Mais si un jour je me perds,
M'attendras tu ? 




vendredi 1 novembre 2013

Amnésia




Seul, 
quand les formes et les couleurs se mélangent, 
dans l'hallucination que t'offre la fumée
dansant devant tes yeux plissés
tu frémis dans ta quête d'une dernière étincelle
et ton corps s’enivre.
Tu tentes de prendre ton envol, 
Au travers des bruits diffus, des cris, des rires, 
Des élucubrations d'un monde confus. 
Oublier les lésions, neutraliser l'alarme,
trouver l'inspiration si bien camouflée,
resplendir au sein d'une grande douleur, 
tant de raisons de céder au soupir en suspens
auquel tu finis par succomber.
Tous les soirs.
Depuis si longtemps. 


lundi 5 août 2013

Ouvrir la porte sans bruit




Je ne veut plus
De tes paroles vides de sens
De tes défauts de présence
Tout juste en post-adolescence
Dans ton absence en permanence
Je vois que j'ai grandi
Les matins ou je me lève
Sans avoir assez dormi
Pour aller affronter
Le brouillard aux lèvres
La salve des inconquis
Sans espoirs ni rêves
Ceux dans lesquels bout la sève
Des révolutions meurtries

Je ne veut pas 
Te prendre pour un con
d'un retour en arrière
Je n'ai pas l'ambition 
De franchir ces barrières
Quand on pourrait seulement
Ouvrir la porte sans bruit
Observer l'avancement des ans
Sur nos visages sans mépris
S'avancer doucement 
Essayant de ne pas froisser autrui
S'aimer un peu enfin
A corps et à cri
Quand s’emmêleraient nos mains
Telle la vie qui nous lie

Je voudrais simplement
Dans le silence des nuits
M'endormir tranquillement
Dans le creux de ton lit
Entre toi et le ciel
T'imaginer en paix
En un songe iréel
En toute humanité
Te retrouver heureux
Nous découvrir sereins
S'aimer, mais en mieux, 
Continuer le chemin
Un peu moins vite mais mieux,
Et tellement plus loin. 


dimanche 21 juillet 2013

Le Mal du siècle




Dans la main droite, un joint qui se consume
Dans un recoin du crane, l'esprit qui s'embrume
Souvent le rouge aux yeux, la jeunesse s'affole, 
Brule du feu de la vie attisé par l'alcool
Boit dans une grande danse désincarnée
Le gigantesque ballet des camés oubliés

Humains si jeunes, déjà désenchantés
Se cherchent dans les nuits sombres des raisons d'exister
Comme dans leurs addictions un moyen de s'échapper
Ils sont les cancres de l'époque qui se saisissent de l'encre
Tentent de réécrire leur sort loin des nombreux esclandres
Mais fumant en chemin se réduisent en cendre...

Dans un bar puis un autre, sècher ses larmes
Sur une épaule qui s'attardera peut être sous le charme
Il n'est pas difficile de faire baisser les armes
A une ame esseulée assaillie par l'ivresse
Quand dans les heures du soir ils frisent l'aliénation
Dérisoire parait parfois tout espoir de guérison



samedi 6 juillet 2013

Mélodie d'un début d'été




Faudrait qu'on s'casse
Loin de se caser, petit voleur je t'emmène
On a pas besoin d'être adulte ni même que l'été revienne
Seulement 3 sous et un peu d'herbe dans les poches
On s'en va sans claquer les portes
Sans en faire tout un cinoche

"Alors c'était comment ?"
Le sourire jusqu'aux oreilles, le regard insolent,
Ils attendent tous que je craque, que je lave le maquillage,
Que devant eux enfin je montre mon vrai visage
Il ne veulent plus m'entendre dire "ici tout va bien"
Quand ca sonne si faux, si lointain

Je t'ai vu te retourner
Les yeux qui ne cherchent pas à rester
Juste un geste pour embrasser les bris de notre amitié passée
Dans l'absence d'une conscience ou de quelqu'un à protéger
Trois pas plus loin
La page est déjà tournée.


samedi 15 juin 2013

Les contes de fées




Derrière nos remparts de papier ou l'on s'est abrités pour écrire
Se trouve l'escalier menant à la porte de nos souvenirs,
Des piles de fripes, des bribes d'écrits, des bruits de rire,
Des mots d'amour dans du cachemire et nos erreurs dans des soupirs 
Le spleen en fer de lance quand tu ne fais plus acte de présence
Je m'apprête à ranger notre idylle par souci de bienséance
Au sein de ton absence notre amitié est elle mirage ou vérité?
Tu sais que je suis terrifiée mais également que j'y suis habituée
Au fil des années la peur a pris le temps de m'apprivoiser
Dans le noir de mes déprimes quand tu m'appelles tu m'assassines,
Classée sans suite par faute de preuves hormis celles que j'imagine
Sans trop de soucis on chemine tant qu'on s'évite au gré des vents
Mais on sait que l'on s'abime si on se croise même un instant
Ils sont loins les soirs d'été à regarder le firmament
Pourtant on s'est aimés, ensemble on a été vivants
Difficile de s'en rappeler quand on se déchire calmement
Ca prend du temps de ne plus se sentir coupable,
Même de crimes seulement commis par les heures indésirables
De ne pas se sentir jugé quand on met cartes sur table
Qu'on essaie de parler même si ca ne nous rend pas aimable
Bientot un nouveau juillet qu'on espere tous meilleur
Au souvenir du dernier du verre se plante dans mon coeur
Dans nos années passés il est vrai beaucoup de bonheur 
Mais tant d'erreurs à regretter souvent au rythme de mes pleurs
Les tiens se sont apaisés je dirais courant novembre
Quand sans doute lassé tu a commencé à comprendre
Qu'apprendre ça se méritait et qu'il n'y avait finalement pas de légende
Les gens qui se rencontrent en soirée et dix ans après se marient
C'est seulement les contes de fées, ça ne compte pas dans la vraie vie
Cela tu me l'as appris dans tes nouvelles résolutions
Il s'est bien vite achevé le temps de la révolution
Pas de résurrection, je finirai par l'admettre
L'absence remplacera le paraitre et me rendra à mon mal-être
Puisqu'on ne peut pas renaitre sans passer par la fenetre
Ne pas mettre ses pieds dans le vide, c'est dangereux,
On ne rigole pas avec la vie même si on ne veut pas mourir vieux
On voit les gens partir, on ne s'est toujours pas quittés
On a pris nos distances mais on ne s'est pas séparés
Malgré la tournure que ça prend ça reste dur d'abandonner
Laisser des pans de nos vies dans des endroits desertés
Dire au revoir à des amis, faire ses valises et s'en aller
Deux ans plus tot, tu me demandais du tabac pour la première fois
Qu'est ce qui aurait changé si je t'en avais donné ce jour là?