"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

mardi 4 février 2014

Je suis un soir sans toi



Je suis le froid qui accompagne la nuit dans un fin rayon de lune,
Je suis une dune dans le desert qui t'habite au sein d'un grand oubli
Qui se veut rassurant et dénué d'amertume quand le présent se délite
Je suis les rires dans le vent et les luttes qui nous lient
Je suis les cris d'enfants qui viennent nous chercher se croyant tous permis
Vagabonds peu meurtris, Insolents ils grandissent en ayant peur de rien, 
Dans nos matins bien souvent s'imiscent et guident nos lendemains
Je suis les rêves d'hier toujours remis à plus loin, les trêves de nos guerres, 
Je suis nos silences dans le lointain, et nos artêres qui flambent
Je suis le feu qui crame sans peine nos veines et nos poumons
Le poison qui nous gene et tend à nous faire toucher le fond, 
Je suis nos âmes à l'unisson, la déroute qui s'achève,
Le démon qui se perd et nous rend la raison, 
Je suis notre regard qui est fait pour le ciel, je suis la belle étoile,
Les longues aubes sans sommeil et la vie qui se dévoile,
Un bonheur très instable dans l'ennui qui s'efface
Je suis la liberté se voulant insaisissable, la fierté dans nos yeux
Les traces d'un vieux passé laissant peu à peu place
A un avenir patient à l'écart des menaces, 
Je suis la pluie qui nous glace, le soleil qui nous grise
Je suis nos sourires sans remise et le bon temps qui passe
L'amour que l'on attise et nos reflets sereins dans la glace,
Je suis la jeunesse que l'on réveille, la fièvre dans le sang, 
Je suis la haine des gens, je suis un coeur vermeil, 
La paix de ceux qui s'émerveillent, l'espoir dans le néant,
Je suis un soir sans toi sur une route solitaire
Un verre vide aux deux tiers et l'ivresse qui aboie, 
Je suis une rêverie amère et une prière sans foi
 Un bonheur éphémère qui cherche encore sa voie.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire