"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

mercredi 15 avril 2015

Ode à la mauvaise résine





Déprime devant des oignons cramés dans le fond d'une poële,
Pas le moral à batailler alors s'enferme dans dix mètres carrés verre pales
Blindés de livres pour se protéger,
Du spleen, de Versailles, de l'ennui et des années
Toutes celles ou j'ai vu ma grand mère s'échiner à faire vivre son mari
 Gériatrie dans un appartement désuet et son bon Dieu qui doit se marrer
De savoir qu'aucun des deux ne mourra serein dans son lit
Ironie des histoires réelles, 
Traverser des guerres et crever dans un couloir d’hôpital
Et je la vois méchante mais si forte, 
Pourtant vivante mais presque morte
Vis seul; 
Et ne te compromet jamais, c'est ce que je retiendrai d'elle et de son mépris.
Devenir libre,
 Ne jamais vivre pour personne, se soigner soi avant de guérir les autres, 
Quitte à rencontrer la peur, mais en connaissance de cause. 
Alors je souris tant que j'ai encore des dents, prends mes jambes et m'enfuie
 A mon cou, droit devant, 
Pas d'age pour les courageux, 
Pas d'age pour ceux qui restent enfants.

A force de marche pieds nus j'y ai planté des épines
Ode à la mauvaise résine qui teinte certaines nuits d'absolu.
 
 
 
 
 
 



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