"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide
mardi 5 mai 2015
Chère L
Tout d'abord je te prie d'accepter mes excuses pour la nullité de ma capacité à m'exprimer en te disant au revoir, muette devant l'envergure du vide à combler en toi. Je t'offre mes sourires comme tant d'espoirs de renaissances, peut être vains mais sincères.
Les gens me demandent comment ça va, si je tiens le coup, si je m'en sors et ça me parait absurde. Moi je pense à toi, à vous, qui êtes si droits et si forts, qui résistez vivement aux assauts de la tristesse, exemplaires. Je vous souhaite beaucoup de courage et de se serrer les coudes. On retiendra les leçons de tout ça et tu me le disais toi même, la vie ne tiens qu'à un fil alors prends soin des autres.
Comment expliquer, raconter, décrire ce qui se passe ? Tout a dérapé d'un coup, il devait revenir, il devait être là... C'est un casse-tête qui niche dans nos encéphales pour comprendre ce qui est en train de se passer, tout ce dont il retourne. Le bide creux et les Pyrénées sous les yeux à forces de larmes qui érodent nos joues.
Mais je voudrais te dire que tout ira bien et que tu t'en remettras. Je voudrais te promettre qu'il y aura à nouveau des étés heureux, des rires insomniaques et de l'amour. Un jour...
Mes mots restent désespérément stupides, incapables de délier ce qui se passe dans mon crane, d'évoquer sans manquer de pudeur ou d'exactitude des souvenirs tranchants. Ce passé qu'on regrettera, qu'on regrette déjà et bientôt ce futur à l'horizon plus qu'incertain.
Les nuits seront blanches et froides longtemps. Mais tant qu'on est pas seuls, on est immortels et lui aussi. Jamais on ne pourra envisager d'en finir, de foutre le camp de manière définitive.
J'aimerais te parler de ce qu'on reconstruira par dessus les ruines de cette époque une fois qu'on sera guéris.
A vous tous, et à toi.
G
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire