"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

dimanche 22 avril 2012

Le coeur en fuite


Cliché de Clichy
J'ai fui, j'ai fui loin. Sous les étoiles, j'ai fui la ou rien ni personne ne pouvait m'atteindre. La ou mon coeur saigne en silence, ou je pleure la nuit, entre les murs et derrière les soupirs d'enfants. Leurs rêves sont des salves d'espoirs, loin des valses de Versailles, au creux d'une vallée, au bord d'une mare... leurs rires m'amusent. C'est l'inocence à l'état pur, qui dégouline à tout moment, ils sont bruts, ils sont vivants. Quand ils pleurent c'est parce qu'ils ont de la boue sur les mains ou au coucher, parce que leur maman leur manque.
Depuis quand j'ai pas appelé ma mère, juste pour prendre des nouvelles ? Je ne sais même plus. Ca m'échappe, le temps me file entre les doigts, et on en est déjà au deuxième jour, enfin non le troisième, il est deux heures du matin. Dans quelques heures, je suis debout, et ça va, ça vient... Ca ira, comme sur des patins et puis voilà. Noé sur les genoux, crade, les dents pas brossées, les cheveux sales, des cernes jusqu'au ras du cou, ma couverture et mon doudou, voilà. Toujours le même doudou depuis mes 5 ans et c'est d'ailleurs peut-être la seule chose matérielle qui me rattache à tout le reste, enfin, à mon enfance.
J'étais venue pour prendre un nouveau souffle, et au final je ne souffle pas une seconde. Je n'arrête pas. Et tant mieux.

NB: Texte écrit ce mardi 17/04. 
Je suis revenue de colo, je fête ma majorité à Versailles, et je repars demain, à Noirmoutier cette fois, terre de mon enfance... pleins de choses à venir, ne m'oubliez pas ! 

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