"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide
jeudi 15 novembre 2012
Gandhi était un anorexique allumé du bocal
On m'a demandé de cesser-s-il-te-plait-gabrielle d'écrire des textes tristes, "on" représentant ici la demande générale (oui, oui, au moins tout ça). C'est plutôt difficile étant donné que la seule chose dont j'ai envie de parler actuellement est pourquoi, nom de dieu, pourquoi dés que j'essaie de faire bien tout se passe toujours mal? Le dernier exemple en date étant que mes moules spécial micro-ondes on fait explosé le dit four micro-ondes en question, immergeant ma cuisine dans un brouillard digne de celui de 20 toxicomanes empilés dans une salle de bain de 3 m².
Ceci ajouté au fait que Noé a une tumeur, que le petit Léon, nouveau rat engagé sur le radeau de la galère pour tenir compagnie au sus-nommé Noé, s'avère être plutôt idiot, et que d'ailleurs il va bientôt avoir bien mal au ventre vu qu'il a mangé mon savon au chocolat, le con, que mon copain est assis dans mon lit à côté de moi à lire BIBA en faisant des blagues sur les bambous, bref, tout va à veau-l'eau, de mal en pis et nous brûlerons tous dans les flammes de l'enfer. Sans aucun doute.
Ceci est donc un message un peu creux, sans fond ni formes, des phrases dans le vide comme on en entend par milliers en zappant sur TF1. Voici de la non-information, juste quelques mots pour vous dire que je suis vivante et pour vous rappeler que vous l'êtes aussi, on aurait tendance à l'oublier. J'écris ce soir comme beaucoup parlent, sans avoir rien à dire, et pourtant je continue tout de même, comme toute personne se devant d'être insignifiante le ferait. De toute manière, pourquoi parler de choses importantes, de sujets qui nous tiennent à coeur ? Dans ce monde ou rien n'est fait correctement, ou plaider sa cause est vain, dans un pays des droits de l'Homme ou ceux-ci pleurent en silence chez eux, ceux dans la rue pleurent à haute voix de gros sanglots le ventre gonflé d'alcool pour se tenir chaud...
Nous sommes des choses futiles. Si petites et vulnérables. On se parle d'amour pour oublier la misère, on s'invente des passions pour pallier à la guerre, des rêves pour diluer l'absurdité de nos vies désunies, on se tient la main pour ne pas songer que certains tiennent le monde dans la leur et on rit juste pour ne pas penser à nos peurs. Tout est factice ici. Nous sommes assemblés pièces par pièces, coordonnés, rassemblés et lâchés en semblant de liberté sur des pelouses cloisonnées ou l'on a pas le droit de marcher parce que l'herbe repousse. Alors ? Alors quoi, parler, me trouver une cause à défendre et aller au bout de mes idées? Me révolter ? Dénoncer, manifester, me débattre? Alors que je peut juste rester au chaud chez moi, Noé roulé en boule sur mon ventre, et me cacher de ce monde que je hais ? En sortir pour en rire de temps en temps et me perdre sur la belle voie de l'échec scolaire, m'enfermer pour pleurer, faire l'amour ou tout casser si l'envie me prend. Méditer sur mes névroses jusqu'à ce qu'elles soient ancrées au plus profond de moi pendant que celles de l'humanité empirent. Voilà ma vie et sachez que Gandhi n'était qu'un anorexique complètement allumé du bocal.
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