Je ne change le monde qu'avec des "si". Avec vous j'perd tout le temps. On dit que l'important ne sont pas les batailles mais la guerre. Malgré tout, on ne peut remporter la guerre sans gagner aucune bataille.
Je pense à la drogue, de celle ou tu es obligé de rester avec de personnes de confiance prètes à t'enfermer dans une cave si tu pètes trop les plombs. On veut tous avoir notre dose, shoot d'effroi désarticulé. On parle de nos spasmes, de nos migraines et des heures qui passent. Et puis il y a ces voix dans ma tête... Celles qui vont à droite, à gauche et qui rendent fou. On ne s'entend pas alors qu'on hurle. On se déchire pour au final restés collés le plus longtemps possible. On se cherche juste des excuses pour pas avoir de peine le jour ou on crève. La mort, le trip, les putains d'évasions... Face à moi même, dans l'enfer du décor. Je suis comme ça moi quand je tend les bras. Je veux tout ou rien. On n'a jamais fait dans la demie mesure.
" donne moi le courage d'aller bouffer tous les nuages"
Un pas en avant, deux pas en arrière, il faut que je t'explique, je crois, pourquoi je marche de travers. Qu'est ce qu'on était bien au milieu de rien. Maintenant se dressent devant moi tant d'obstacles, et je me tue à me répéter que c'est moi qui ai voulu tout ça, la migraine me porte le coup fatal et dans le RER je fond en larmes silencieusement le visage caché contre ton épaule. Je me noie dans un verre de café, et je regrette le temps béni, le temps perdu ensemble à refaire le monde. J'ai plus l'impression de faire partie de ta vie, plus d'éternité partagée, juste des moments arrachés de justesse à une spirale infernale.
Paris, ville de la frénésie. C'est la course, les obstacles sur la route, les pavés dégoulinants, la Seine, noire, surmontée d'une gerbe de lumière. Ca serait tellement beau de me jeter dedans et de m'y noyer, juste comme ça, pour le geste. A l'image des mégots que j'y ai balancés.
Le malaise s'installe. Moi je voulais mourir de bonheur dans tes bras, mais les gens heureux n'ont pas de talents parait il. Amertume. Il n'y a pas de désespoir plus absolu que celui qu'on rencontre lors des premiers instants de nos premières grandes peines, quand on n'a pas encore connu ce que c'est de souffrir et guérir, d'être désespéré et de s'en remettre. On donnera rendez-vous à la chance au palais du hasard. On partira en fumée...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire