"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

mardi 8 mai 2012

Tout va bien





Il s'est passé beaucoup de choses, et j'en ai retenu peu. 
Juste ce qu'il fallait. 


Tout va bien. J'ai passé la soirée à pleurer de rire, toucher les cheveux de tout le monde et parler politique sur un toit. Ce matin je me suis réveillée dans un squat hippie, allongée sur des cendres, des téléphones, de la nourriture, enroulée dans un drap, ou une serviette peut-être, et agressée verbalement par trois affreux junkies qui me réclamaient des feuilles slims. Ca puait la drogue.
J'aime bien cette expression, "se droguer". Les verbes pronominaux, comme ça, on les emploie pas trop. Ca fait rentrer notre interlocuteur dans notre sphère privée et ça c'est absolument intolérable. Tout le monde dit : "Je vais boire/fumer" et on entend jamais "je vais me droguer". On est peut-être frères, mais on est pas jumeaux, donc de là à avouer devant les autres qu'on est quelqu'un derrière l'enveloppe... "Se droguer" c'est comme "s'aimer". Quand on les utilise, ça veut dire qu'on est conscients que c'est nos actes qui se répercutent sur nos vies. Mais aussi et surtout sur le fait que nous agissons de notre plein gré. On aurait presque tendance à l'oublier.

Tout va bien.

Tout va bien, et ça ne fait pas de mal de le rappeler. C'est la fin des regards fuyants, pour la première fois depuis un an. Enfin, la reconnaissance, l'armistice. La guerre est finie. On a oublié l'echec mais pas les leçons. Et je suis libre comme l'air, ma nouvelle aire.


Je ne veux plus m'ennuyer, je ne veux plus me sentir étouffée, je ne veux plus pleurer pour rien, m’énerver, devoir m'arrêter de rire, je ne veux plus me faire de soucis, je veux faire tout ce que je veux quand je veux, mais surtout tout ce que j'ai à faire, et avec le sourire. Je ne veut que les bons côtés, alors il va falloir t'accrocher. Parce que je ne veux pas attendre non plus. Mais l'important c'est maintenant, et tu vois, je suis là. Comme promis. 



dimanche 6 mai 2012

Les chansons du dimanche




"Gabrielle Marie Richard, a voté !" pour la première fois de ma vie, avec ma maman et mon papa, un dimanche gris qui annonce bien la suite. L'endettement c'est maintenant chers français. enfin jusqu'à preuve du contraire, mais ça sert plus à rien de prier


QUITTE MOI


J'ai pas envie de travailler, j'ai pas envie de sortir, de faire des efforts, d'être jolie et gentille, j'ai pas envie de voir des gens, j'ai pas envie de soleil, ni d'amour, ni de rien du tout, sauf peut être rester enfermée, Noé sur le ventre, en mangeant du raisin et en buvant du thé au fruits rouges. 



On se tient la main juste pour ne pas se lacher,
Juste pour s'assurer qu'on est pas seuls,
Qu'il y a bien quelqu'un. - Gab


samedi 5 mai 2012

Aire libre




J'ai 18 ans. Et en écrivant ces mots, je me souviens. 

L'an dernier, mon anniversaire avais gout de fracas, au son du meurtre de la meilleure amie de ma mère, du tourbillon science-pallien dans lequel je m'étais engouffré sans trop savoir comment et des rendez-vous psychiatriques qui commencaient. J'avais 17 ans, et je voyais là le dernier anniversaire de ma vie. Oui c'est une enfant qui parle, une gosse qui ne sait pas, qui n'a pas vécu. Un déménagement, une maladie, une rupture et c'est la fin. Mais les adultes ne mesurent les pertes qu'en choses matérielles. Je n'ai jamais été sans toit, j'ai recouvré la santé et des amours, j'en ai eu d'autres. 
Mais là, je vous parle à coeur ouvert, je vous parle d'une souffrance qui ne se mesure pas en euros, ni en années, ni en larmes. Un mal qui vient du fond de l'être, qui déploie des tentacules dans l'âme entière, qui la broie, la désintègre et la bousille. On peut parler de maladie, puisque j'ai vu des médecins. On peut parler de folie, puisque je ne contrôlais plus rien. On peut parler de crise d'ado aussi, puisque je n'étais-et ne suis- qu'une môme. Mais je ne parle pas dans le vide, je vous parle de ce que je sais, de ce dont je revient. Je vous parle de dépression, sans parler de "nerveuse" car ce n'est pas une affaire de nerfs qui lache; c'est bien pire. Quand on a peur de l'obscurité, tout devient noir. Une terreur absolue de l'abandon a étouffé mes amitiés les plus sincères. Des bouffées de panique m'ont contraint à tout détruire sur mon passage. Du rire aux larmes, lunatiques pour les uns, bipolaires pour les autres, et la sentence tombe : "vous souffrez de dépression majeure réactionnelle". 

Silence. Ah bon.

"On peut vous aider". J'aquiesce. 
C'est ce qu'on dit. 

Puis ras-le-bol. Les voix dans ma tête, le chaos total, une frénésie destructrice me guidait, je fumais et je buvais trop; j'essayais d'oublier, mais quoi? je ne savais même plus. J'était le boureau et la victime. Je ne pensais qu'au suicide, à la mort, à la douleur. Il n'y avait plus de place pour le pardon, le travail, la reconnaissance, il n'y avait plus de place pour rien. Avec mes ciseaux, je me dessinait les poignets quand sur des grandes feuilles blanches je tentais d'exorciser ma folie à coup de crayons. Tout était dans ma tête. Le désordre, le désequilibre, le "trouble mental". De tout ça, j'en suis revenue, j'en reviens encore, et je tente d'arriver parmi vous. De vous comprendre, d'apprendre et de vous apprendre, le peu que je sais. 

J'ai 18 ans. 
Je me souviens du reste. Des mains tendues qui tentaient de me tirer de mes errances, des appels à la raison, de la bienveillance. Des clopes et des sourires les jours de pluie. Je me souviens de tout. 
Ceux qui m'ont épaulé malgré mon mal de vivre, et sans m'appesantir sur le sujet je voudrais les remercier, ceux sans qui aujourd'hui, je ne sais pas ou j'en serai. J'ai eu la chance de connaitre beaucoup et souvent des personnes admirables et pleines d'humanité. J'ai été un calvaire qu'ils ont porté avec force. J'ouvre les yeux tous les jours sur tout l'amour dont j'ai bénéficié sans pouvoir le rendre. Ceci est un hommage, aux gens qui m'ont sauvés. 
Certains se reconnaitront, d'autres non, la liste est longue, des mères qui m'ont accueuillies chez elles aux amis qui m'ont soutenus, aux simples dialogues ou sourires, des rencontres qui ouvrent les yeux. 
De nouvelles personnes partagent ma vie aujourd'hui. Je guéris toujours. Je suis en paix et je souhaite à tous de la trouver un jour. Mes écrits sont jugés tristes, celui là se veut plein d'espoir. Il n'y a pas de honte à être aidé, tant que c'est dans le but de s'en sortir. Aujourd'hui, je compte vivre longtemps, assez longtemps pour remercier ceux qui m'ont aidé, assez longtemps pour aider ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un entourage comme le mien. Je vais bien, et même si c'était mon combat, je vous doit beaucoup. 


Ici on veut tous voir nos cicatrices guérir. 

"Dépression : on n'a pas le droit d'utiliser ce terme sous n'importe quel prétexte. C'est lourd, ce mot, c'est sérieux. Parce qu'ils n'ont pas obtenus ce qu'ils convoitaient, parce qu'il pleuvait dehors ou qu'il faisait gris, ils ont dit qu'ils avaient la "déprime". Le mot et sa réalité recouvrent une autre tragédie, physique et psychique, un mystère, un mal, et ce mal, il est indispensable qu'on le traite, qu'on le soigne et, surtout, qu'on le dise, qu'on l'exprime. " P. Labro


mardi 1 mai 2012

amertume





Je te legue mes lignes acerbes,
te sers ma verbe amère
et te dépeint ma rancoeur
sans desserrer les poings
Jusqu'au fond de mon coeur
je brule de colère,
et je lache ta main;
embarque mon revolver
et m'écarte de ta lumière;
reste donc au dehors
tandis qu'en moi je me terre
loin de nos désaccords
ma haine est linéaire
j'éclate donc en plein vol
et en avant première
tu sentiras mes lèvres
au gout de somnifères
N'attends pas que je m'endorme
pour refermer la porte
au risque qu'on m'ignore,
je m'isole avec mes nerfs
J'espere que tu m'entends:
je ne souhaite pas qu'on me libère
Puis de toute manière
Peu importe mon sort
Ecoeurée de nos pleurs
et je n'en suis pas fière
mais tout cela s'évapore
au gré de mes prières
S'emerveille dans mes veines
et que Dieu me pardonne.


lundi 30 avril 2012

Ennuyons nous ensemble




"bin j'ai envie de dormir et vous êtes partis pour une longue soirée, donc bon..."
"Chui mort ?" "non pas encore papa"
"J'vais arrêter la musique, j'vais envoyer Edda se faire enculer, et j'vais passer ma vie avec mon petit crabe!!!"
"Putain Roman t'es assis sur Noe, BOUGEE!!!"
"Tu es merveilleuse"
"Quoi un bouquin? la seule chose que je sais lire, moi, c'est les partitions!!"
"Est ce que tu te rends compte des choses que tu dis en parlant à 4 puceaux prépubères en chien ? dont trois sont tes cousins ?
"Tu te trompes lourdement. "
"C'est des pommes de terre de Noirmoutier au moins ? "
"Je comprends pas que ce soit plus important que tout le reste, non, ça je ne comprent pas!"
"Oui, il est assez prétentieux"
"J'ai montré mes seins à Arthur et il est parti en courrant se cacher sous le bureau de la chambre d'amis!
"T'as le droit de fermer la porte en sortant !"
"Je comprend pas, ya pas comme toi dans le menu?"
"Je te jure que tu m'as manqué... mais s'il te plait maintenant passe moi le joint."
"Je porterais plainte pour hétérosexualité !"
"C'est pas de ta faute."
"Désolée."

Il va falloir remonter la pente très vite ou sinon j'irais m'ennuyer avec d'autres. L'intégrité en vient à me couter, mais je poursuis en estimant qu'on s'est tout dit. Dans deux mois très précisément je serais à Lyon pour jouer mon avenir. Des gens pleins de contradictions "non c'est pas pressé du tout mais faut quand même qu'on se dépèche". J'te fais pleurer pendant que je crois aux fantômes. Je lis des romans russes en écoutant du rock. J'ai 18 ans, oui, et ça ne fait rien! j'ai toujours pas le droit de me balader toute nue ou je veux, ni de marcher sur la pelouse, ni de prendre de drogues dures, ni de frapper des gens, ni de toucher les animaux au zoo, ni de me jeter par la fenêtre, ni d'ammener Noé au MacDo, ni de braquer une banque, ni de foutre le feu à quoi que ce soit, ni de conduire sans permis, ni de sortir quand je veux, ni d'insulter les cons dans la rue. Alors 18 ans, mes fesses. J'ai le droit de picoler, la belle affaire, j'ai attendu personne pour ça, et j'ai pas touché un verre depuis bien avant ma majorité. Que du vent en somme, de tous les côtés, du tien, du mien, de nos attentes, du vague à l'ame. Les jolies déceptions de l'enfance. Mais quelle tristesse, ca me tue, quelle tristesse. Alors merci aux autres avec qui je m'ennuie actuellement. Il en faut bien des qui se dévouent. Les femmes de la mer ont souvent le coeur creux.
Ca fait bien longtemps que je n'ai pas été saoule. Pourtant je voudrais bien moi, pour quelques instants être ivre de bonheur, pour changer.

dimanche 22 avril 2012

en attendant la suite








Un bref résumé des vacances en attendant la suite. Sinon je mord, et si je mord c'est que tout va bien

Le coeur en fuite


Cliché de Clichy
J'ai fui, j'ai fui loin. Sous les étoiles, j'ai fui la ou rien ni personne ne pouvait m'atteindre. La ou mon coeur saigne en silence, ou je pleure la nuit, entre les murs et derrière les soupirs d'enfants. Leurs rêves sont des salves d'espoirs, loin des valses de Versailles, au creux d'une vallée, au bord d'une mare... leurs rires m'amusent. C'est l'inocence à l'état pur, qui dégouline à tout moment, ils sont bruts, ils sont vivants. Quand ils pleurent c'est parce qu'ils ont de la boue sur les mains ou au coucher, parce que leur maman leur manque.
Depuis quand j'ai pas appelé ma mère, juste pour prendre des nouvelles ? Je ne sais même plus. Ca m'échappe, le temps me file entre les doigts, et on en est déjà au deuxième jour, enfin non le troisième, il est deux heures du matin. Dans quelques heures, je suis debout, et ça va, ça vient... Ca ira, comme sur des patins et puis voilà. Noé sur les genoux, crade, les dents pas brossées, les cheveux sales, des cernes jusqu'au ras du cou, ma couverture et mon doudou, voilà. Toujours le même doudou depuis mes 5 ans et c'est d'ailleurs peut-être la seule chose matérielle qui me rattache à tout le reste, enfin, à mon enfance.
J'étais venue pour prendre un nouveau souffle, et au final je ne souffle pas une seconde. Je n'arrête pas. Et tant mieux.

NB: Texte écrit ce mardi 17/04. 
Je suis revenue de colo, je fête ma majorité à Versailles, et je repars demain, à Noirmoutier cette fois, terre de mon enfance... pleins de choses à venir, ne m'oubliez pas ! 

samedi 14 avril 2012

Récapitulatif

Noé <3

A ceux qui m'ont demandé pourquoi j'ouvrais un blog public, ouvert à tous, publié sur ma page facebook, etc, je réponds : certes tout ça est assez personnel, car un en sens tout cela est plus ou moins tiré de mes expériences, de mes rencontres, de mes inspirations... mais je le dis et le répète : tout ceci ne sont que des TEXTES et sont à prendre en temps que tels.
Ce n'est pas un déballage de vie.
Ce n'est pas un réglement de compte fait à untel ou untel. 
Ce sont des textes, qui même si ils sont tirés de mes inspirations personnelles, sont seulement des mots, tapés dans un ordre voulu, avec la signification que les lecteurs leurs donneront ou voudront bien leur accorder.
Ce sont des récits, des saynettes, des poèmes, qui ne sont pas la retranscription de la personne que je suis à l'heure ou je les publie. Ce sont des mots, juste des mots.
Je souhaite que ça soit lu comme une oeuvre, sans prétention littéraire, juste une oeuvre personnelle, une histoire des émotions. C'est moi, oui, mais ça aurait pu être n'importe qui. Je voulais juste partager ces mots. Avec ceux qui les aiment autant que moi.
 Mes amis, ceux qui sont présents au quotidien savent et me comprennent.
Si l'ambiance générale est triste, sachez que je vais bien. Je n'ai même jamais été aussi bien. Ecrire des choses tristes ne signifie pas aller mal, en tout cas pas dans mon cas. Je vous souhaite d'être à ma place un jour, et de ressentir le sentiment de celui qui a pardonné et qui est en paix avec lui même.
Je ne parle pas dans le vide. La dépression majeure est une maladie grave et sérieuse qui nécessite d'être soignée. Par les mots notamment. Si mes écrits ont longtemps fait partie de ma thérapie ils sont aujourd'hui un plaisir, une passion. Ma seule reconnaissance est personnelle. Je voudrais apporter de l'espoir aux gens. Si j'y arrive, ne serait ce que pour une personne, rien ne me rendrait plus fière. Sinon, tant pis. Je vais bien et je fais ce que j'aime, à l'heure actuelle c'est la seule chose qui m'importe.



Autre chose : Noé et moi partons encadrer une colonie de vacances de tout-petits (hiiiiiiiiiiiii) à partir de demain, en Normandie. J'ignore si j'aurais internet là bas, dans tous les cas je n'ai pas vraiment l'intention de poster durant ces deux semaines, j'ai hate de partir loin de Paris et de tous ces égocentriques persuadés d'avoir le monopole de l'emmerdement maximal.
Je vous souhaite de passer de belles vacances. Pensez à moi le 21 (ceux qui demandent pourquoi..!)

Peace, Gab 

mercredi 11 avril 2012

Avec les larmes



Je commence à me dire que cette fois ça ne partira pas avec les larmes parce que j'ai pleuré toute la nuit et ça n'a rien donné. J'ai essayé pourtant, jte jure, mais j'avais beau chialer, rien ne partait. Ni la tristesse, ni la fatigue, ni les efforts vains, ni les déceptions, ni rien.  Y avait juste le temps qui filait et c'est quand même con de pleurer d'épuisement en pleine nuit. C'est un peu contre-productif. Mais, belle nuit pour les insomniaques. Cauchemarder les yeux grands ouverts, des flaques de larmes sur le visage. Cela fait très longtemps que je suis fatiguée. J'ai cru que ca allait passer. Ca n'est jamais passé. Malgré ce que tu disais. Mais tu devais pas être sur, en tout cas pas sur à un million de pourcents, et ça me parait être le minimum quand on donne sa parole. Mais tu me l'as donnée, puis reprise sans doute, ou elle se sera envolée, ou tu me l'aura volée.

mardi 10 avril 2012

Délit de fuite - Chapitre 2




Mai 2011 _
 Elle ne dort pas. Et elle ne dormira plus parce qu'elle en a marre de se réveiller tous les matins et d'espérer que la veille était juste un rêve. Parlons en des rêves ou plutôt de ses cauchemars. Tout se dérègle, alors elle traîne dans les bars, imbibe sa gorge de vodka, elle écrit et crie la nuit :


 "Maintenant quand on me parle d'amour j'ai l'impression d'entendre des menaces. Tous les soirs je verse des larmes sur mon bureau, pendant que mes doigts courent sur le clavier, sans but, juste écrire. Je me réveille les yeux complètement brouillés, parce que la nuit tout s'agite. Tu me guettes au tournant, car j'ai beau te fuir toute la journée, tu réapparait dans mes rêves. Et de me faire une raison: nous ne serons jamais plus amis. J'aimerai balancer ta vie par la fenêtre ce soir, la briser comme ce que tu as fait de moi... Je ne t'aime plus à la vie à la haine. Mais je regarde encore les cicatrices quand je vais mal, et celà me rappelle que tes mains si douces m'ont laissés des séquelles terriblement profondes.

 On ne compte plus les coups, les bleus, les peines, la joie qui ne perce plus malgré ses tentatives, les passions envolées qui étaient censées me tenir compagnie. On ne retiendra que les pièces enfumées par nos trop grands excès, les feuilles immaculées devenir noires de délires angoissés, les voyages imaginaires dans tes vastes contrées, ou je me suis engagée impunément, au cœur de mes sentiments pas encore enterrés, tout ce que j'aurais préféré oublier. Ton parfum court sur mes vêtements éteints reflétants mes rêves fanés. Le doux tourment de ma faiblesse m'emporte. C'était seulement six mois. Six mois, tu vois, tu t'en vas, et si moi je n'en m'en remettait pas ? J’avais les yeux qui racontaient la vérité, la rancœur, la douleur… Qui parlaient d’amour en fait. De toi."

Elle s'allume un joint, défaille. Les neurones valsent. Elle entame son traitement psychiatrique dans quelques jours, ou bien c'est lui qui l'entamera. Antidépresseurs, dans les vapeurs d'alcool, au creux des renfoncements d’alcôves versaillaises. C'est pour son bien disent-ils. C'est pour son bien. 




PS : désolée pour le manque de nouveautés, tous mes articles récents (dont celui là) sont des anciens textes remaniés. Je n'ai rien écrit ou dessiné depuis bientôt trois semaines, je suis submergée de travail, Science po approche, je m'épuise sans résultats, car selon monsieur Milza je suis " la forteresse volante de l'Empire de la dissertation Science pallienne." Ca finira mal. 

mercredi 4 avril 2012

Délit de fuite - Chapitre 1





Avril 2011- Son réveil sonne, il émerge et lui demande si ça va. Elle a passé la nuit à pleurer. Les yeux tous noirs, la chair de poule en débardeur et son cauchemar plein la tête, elle hausse les épaules. Sur son matelas à même le sol. On s'en fout de toute façon, si elle vais bien ou pas, c'est pas trop le sujet. On sait tous très bien que non. Et lui il pose pas de questions parce qu'il vois bien qu'elle a pas envie de lui parler. Il pose jamais de questions de toute façon.
 "J'ai toujours pas compris comment on en était arrivés là. J'ai beau retourner le truc dans ma tête j'y arrive pas. C'est possible qu'un jour on se réveille côte à côte, qu'on se regarde et qu'on ne s'aime plus ?"


[...]


dimanche 1 avril 2012

Les chansons du dimanche

Noir Désir - Les écorchés 


En une semaine, j'ai passé un oral super-important, j'ai accompagné A. à son examen de piano qu'il a eu avec succès, j'ai failli dormir à la rue pour cause de plans foireux, j'ai pleuré, j'ai fait pleins de dessins, j'ai écouté Noir Désir, je suis devenue sourde, je suis allée aux Urgences, j'ai été déçue à maintes reprises, j'ai révisé mes concours blancs pendant des heures, j'ai dégueulé, et c'est déjà pas mal. "Pourquoi t'as le visage triste ?" "Je sais pas, c'est mon visage.". Et ce sera tout. 


Keny Arkana - Cinquième Soleil

Ju (la besta) - Love her madly (cover)




"Et peut-être qu'un jour on changera et qu'on prendra chacun des routes différentes, mais ça sera pas grave et il faudra se dire qu'au moins on aura fait un bout de chemin ensemble, à se serrer les coudes comme maintenant, et que c'était cool. "