Ça se résume en quelques mots, il faut écrire, écrire vite, car à 17 ans en 2012, on est bientôt mort. Je ne parle pas de fin du monde, non, juste du monde, il suffit à la fin de la survie en soi. Alors écrire, comme ça vient, ou que ça aille, parce que ça va, ça vient, ça arrive parfois, et ça m'est d'ailleurs arrivé. Et je voudrais que ça vous arrive aussi, ou à la rigueur que ça arrive jusqu'à vous. Vous qui êtes bien quelque part, ou ailleurs. Dans le droit chemin peut-être. Et ou il est d'ailleurs celui là ?
Alors écrire : Gabrielle, la Bretagne dans le sang, Paris sous les pieds, Saez, Bach et Florence dans les oreilles, la main d'Antonin dans la mienne, un rat dans ma chambre, en Prépa Science Po et vous en savez déjà bien trop.
Pourquoi cette frénésie d'écrire ? Cracher les mots avant qu'ils nous manquent. Exorciser les peines par la parole, exprimer la vie pour la raconter à d'autres, pour transmettre l'espoir ou réclamer de l'aide, appeler au secours. Mon but n'est pas d'écrire un livre mais de me livrer. Comme ça, au premier venu. En espérant qu'il restera. Je ne suis pas dépressive. Je suis Gabrielle et je souffre de dépression. Ici commence mon exorcisation littéraire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire