"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

dimanche 30 septembre 2012

Les chansons du dimanche


Qu'est ce qui se passe ? Qu'est ce qui justifie cela? Des appels d'air, des morrocos, des destructions... Rien ne fais plus mal qu'un pavé dans la gueule, mais j'étais saoule. On en profite évidemment, c'est ainsi, on perd du poids et de l'espoir. Il faut commencer en fou dangereux parfois et ca vrille , sous analgésiques, subutex, je sais pas... On s'en bat les couilles d'espérer au final. Nous sommes les vilains enfants exclus du paradis. 







Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien... Un des derniers beaux week-ends avant l'hiver, des fins et des débuts en vrac. Je suis allée toper à Saint-Quentin, j'ai mangé un subway, je me suis perdue avec 3 inconnus,  j'ai vu le chien de Nico, on a pas réussi à trouver la besta, on a bu à la Pirogue et j'ai redessiné une carte entière, on est rentrés en stop à 4 heures du matin, j'ai dormi dans mon lit, le lendemain j'ai peint un flamant rose pour sarah, j'ai diné avec Jéjé, j'ai rejoint tous mes copains chez Belling, j'ai topé, j'ai trop bu, j'ai vomi dans un lavabo, une amie de Juliette m'a aidé à me relever et à me maquiller, j'ai retrouvé E. qui m'a dit que je ne sentais presque pas le vomi, après j'ai encore vomi, j'ai retrouvé mon shit décimé par des toxicomanes, je suis allé me coucher avec Belling, E., et Meryl. Jusqu'au matin...Ne pas se lever du pied gauche parce qu'on se lève ensemble, les mains serrées, le bonheur... Je suis rentrée avec E, on a fait des pates au saumon, on a passé la journée au lit à regarder des séries idiotes et je lui ai coupé les cheveux dans un champ et dessiné un coeur sur le bras. Nous, les enfants exclus du paradis. E. repart, je m'engueule avec ma mère, je me fais virer de chez moi, je crois Nico et un mec que je connais pas, on va fumer un royal devant le cimetière, je m'occupe de Noé et je rentre finalement, le coeur serein, les jambes pleines, et pleins de jolis souvenirs. J'ai dormi 7 heures en tout ce week end. Je vous aime, mes amis, les meilleurs du monde, mon raton inutile et mon amoureux. Ca nous donne des raisons d'être heureux



mercredi 26 septembre 2012

"Si le rat pesait 20kg, il serait le maître du monde." Albert Einstein

Le rat domestique, animal merveilleux victime de l'imaginaire collectif... Ou pas.

Voici maintenant un an que je partage ma vie avec un merveilleux petit être j'ai nommé le mignon et frêle Noé. Enfin ça c'était au début, maintenant il est devenu grand et bien gras... Mal-aimé de la plupart des gens, grande source de fascination chez les enfants, ce rat m'accompagne dans mon sac ou sur mon épaule depuis ses 5 semaines quasiment chaque jour que Dieu fait. Bien sur c'est une plaie, il pisse partout, il mange mes esquisses, mes cours, mes vêtements, il coute une fortune en vétérinaire... Il est inutile en plus, il y a des rats dressés à trouver des mines, lui il a pas encore découvert sa vocation, il doit chercher sa voie entre le grignotage de t-shirt et le grattage de couilles. Mais c'est une présence malgré tout, un animal pas si bête qui m'aime inconditionellement. 
Il y a le fait qu'il n'ai jamais appris à répondre à son nom, seulement au petit bruit si particulier que je fais en pincant les lèvres ou au bruit de plastique qui se froisse. Le fait qu'il n'ai aucun instinct de survie et que je doive le protéger des chiens avec qui il veut discuter comme des chutes de la fenêtre du premier, cette manie qu'il a de pisser constamment sur les jambes des garçons, ou encore quand il rampe pour venir se coller contre moi quand je dors, sans faire aucun bruit... Le soir il s'endort sur mon oreiller et le matin c'est un hyper-actif qui me rappelle son existence en retournant toute ma chambre. Il a survécu à plusieurs hordes d'enfants qui lui tirent les oreilles et la queue tous les mercredis et à chaque vacances, à la chaleur étouffante de Porquerolles, à des courses poursuites après le RER C, à avoir mangé une demie tablette de chocolat, à mes tribulations de l'été à voyager dans toute la France dans une boite de transport, aux poux, au froid et à la pluie, aux soirées enfumées dans des endroits insalubres, bref à tout ce que j'ai pu vivre cette année... 
On me demande si il m'aide à affronter l'avenir, à trouver un équilibre (comment ça j'ai des problèmes d'équilibre moi?). Non je ne crois pas, ce n'est qu'un rat acheté mi-septembre par hasard durant un périple à Paris avec deux amis, dans une animalerie de Pont-Neuf... Malgré tout il m'a suivi trois jours plus tard dans mon exil après que mon père m'aie battu et ne m'a plus quitté depuis. Aussi con soit-il, je l'aime, mon Noé. 

Noé et Gloups







mardi 25 septembre 2012

L'amour est une machine à Tout foutre en l'air



On fume, on rigole, on s'envoie en l'air, mais on tombe pas amoureux, ok? C'est fini les conneries, on n'est plus des enfants. On le sait, maintenant, que l'amour c'est juste une machine à tout foutre en l'air. On voulait juste, comme tout le monde, croire que l'amour allait nous sauver, comme tout le monde, tenir un visage entre nos paumes en faisant l'amour sur la plage. Mais l'amour ça n'a jamais sauvé personne. Alors qu'est ce qui fait que certaines personnes s'en sortent et d'autres pas ? La haine, la bienveillance, l'espoir peut-être ? Nous voilà chacuns dans d'autres bras, plus saouls que de raison. On a redéterminé ce qu'on était l'un pour l'autre. On sait chacun des choses que personne ne comprendra plus jamais. On est revenus du pays des merveilles, et ses portes se sont refermées à tout jamais.


lundi 24 septembre 2012

Noirmoutier







Le vent, le brouillard, 
La mer sous la nuit noire,
Tes yeux bleus dans le soir. 


dimanche 23 septembre 2012

Les chansons du dimanche





"Pour autant que j'aie pu en juger en observant d'autres couples, dès le début d'une histoire à deux, on accumule de la rancoeur. J'ai déjà expérimenté les mauvais temps où l'on regarde l'autre avec des manques d'amour, de petites blessures accumulées qui finissent par faire de larges plaies. On dit toujours que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais on devrait ajouter que ce qui nous mine quotidiennement finit par nous tuer" _ Frédéric Deghelt




vendredi 21 septembre 2012

Joackim



Un baiser sur l'épaule. Un regard solide. Je quitte tes draps, je m'arrache au sommeil peiniblement. Je ne lève pas les yeux. Tout autour de moi me rappelle au souvenir, aux erreurs, à son nom, et finalement, à l'oubli. Nécessaire, l'oubli n'est il pas quand on s'atelle à vivre avec d'autres hommes. L'oubli d'une mère à l'égard des fautes de sa filles, et celui des adolescents du cynisme permanent du circuit filant d'hopital à école, de l'usine à la police.  Fermer les yeux aux déferlantes d'horreur quotidiennes. Sereins que nous sommes devant l'avenir, car dépassant le passé. On se fait chier chez les vieux, tu dis, le rire éclatant, tes yeux bleus qui sourient. Nous on le sait, on as capté le piège, alors on reste avec les mômes toute la journée, à s'agenouiller, oui, mais pour refaire leurs lacets pas pour se prosterner. Au final c'est là qu'on se sent le plus grand. On aimerai aussi, les avertir, leur dire que grandir c'est nul et qu'il ne faut surtout pas oublier de sourire de toutes ses dents, mais c'est pas facile à expliquer. Tenter de faire comprendre qu'avec nos cheveux blancs on voudrait rester enfants. Et ne pas avoir à oublier. 



mardi 18 septembre 2012

Sans arguments



Un soir se déclare ce sentiment troublant,
Un espoir dans le drame et l'impression d’être bien vivant. 
On s'attache innocemment au premier inconnu passant,
Venus sans raisons, reparti sans arguments, 
Qu'est ce qu'on a l'air con en s'aimant naïvement. 

Quand le matin arrive calmement,
Je prend un par un mes calmants,
Tu erres dans mon appartement,
Plus rien à te mettre sous la dent. 
Sourires tristes et rires d'enfants, 
Persuadés qu'on se comprend,
Je persévère et tu me mens.

Je t'attends, en haut de ma tour d'ivoire, patiemment. 


jeudi 13 septembre 2012

Balafres




Il y a la peur de ne plus jamais tomber amoureux et l'amour de la solitude. 
Nos rêves? qu'en a t-on fait? Brulés, envolés, portés disparus, en fumée. 
Et puis qui a besoin de rêves quand on a la drogue ? Douce liberté... 
Amour, horreur mystique et fantasmée des profondeurs de soi,
Tu nous auras, ou nous a déjà eu, nous portons tous nos guerres.
Jolies balafres sur nos figures désenchantées, nos armures éventrées.


Edit : 
Il y à la peur de ne plus jamais être seul et l’amour de l’autre, 
Nos réalités ? qu’en a-t-on fait ? Opaque, brouillées, niées ou oubliées ; 
Derrière la fumée plus rien ne se voit ; qui a besoin de drogues quand on peut rêver ? Douce liberté…
 Amour, envie démystifiée de faire sortir l’horreur des profondeurs de soi, 
On pleure ces grimaces, balafres éphémères, traces ou égratignures sur une armure jamais dure ni mature telle le mur que l’on peine à tracer autour de soi

Etienne R-C

Bonne volonté et mauvaise foi



Je pense qu'on ne se pose pas assez les bonnes questions: est-on en train de parler le coeur sur la main ou avec la tête qui s'affole? Cela vaut-il la peine de se cracher à la gueule pour de l'argent? De la drogue?Vais je parler à ce garçon assis à ma table ou rester dans ma solitude tranquille? Des talons de 10 cm m'empêchent ils vraiment de passer une bonne aprem avec les mômes? Est ce qu'on va droit dans le mur? Vais-je le vexer? Tu m'aimes ?
Ce serait tellement plus simple juste d'être là en totale harmonie.. Juste oublier toutes les méchancetés qu'on se lance constamment à la figure, ne pas s'offenser, ne pas mordre. Oui mais la vie ça ne marche pas comme ça. Etre de bonne volonté ne suffit pas, il faut aussi cesser d'être de mauvaise foi. C'est pas parce que tu as appris à marcher avant moi que tu es le seul à savoir mettre les pieds. Posons nous les vraies questions : est ce que tu changes les choses ou est ce que tu baisses les bras? Est ce que tu es heureux? Encore une fois: est ce que tu m'aimes ?


dimanche 9 septembre 2012

les heures de la jeunesse



J'offre mes plus belles heures à ma jeunesse, à mes 18 ans. Ce qui se passera demain m'est égal, l'avenir se tisse entre nos doigts, il nait dès que tu parles. Et puis il faut vivre, il faut prendre la vie sinon c'est la vie qui te prendras. Et méchamment. Elle n'est pas assagie la vie, elle ne sait pas ce qui fait mal ou pas. C'est pour ça qu'il faut la prendre à bras le corps et l'emmener, il faut l'emmener loin, lui faire voire du pays. Il faut prendre la vie avant qu'elle ne te prennes, avant que le temps ne t’emmène et ne t'en empêches, t’empêches de vivre. Elle est dure la vie, mal dégrossie, rude. Il faut répondre à ses coups avec encore plus de vie. J'ai trouvé des choses à propos des quelles je peut être heureuse, marcher dans la mer, partir à Trappes, fumer dans l'herbe, écouter du reggae en boucle, se réveiller en plein milieu de la nuit pour se raconter tout ce qu'on ne dit jamais le jour... Je n'envie plus les gens heureux, je le suis plus qu'eux.
Ca fait jamais de mal de se le rappeler, qu'on est heureux, debout, qu'on peut partir à londres, à amsterdam ou au paradis, tant qu'on est là et qu'on vit, il ne devrait pas y avoir de soucis. Les promesses ne faneront pas avec l'été car nous n'en ferons pas. On regardera le soleil se coucher, les feuilles tomber, on écrasera quelques mégots, comme le jour ou j'ai pas eu Science Po. Je me suis sentie mal sur le moment, parce qu'essuyer un échec n'est jamais agréable, tenons le nous pour dit, mais quelque chose comme deux jours après je n'y pensais déjà plus. Alors si ça ce n'est pas grave qu'est ce qui l'est vraiment à part se mordre le cou, se serrer les coudes et manger à notre faim? C'est pas vraiment une histoire de chance ou de talent, plutôt d'expérience et d'espoir, oui beaucoup d'espoir.




jeudi 6 septembre 2012

L'echec



Dans notre impasse, les yeux hagard, petite pétasse chez les barbares en train de rire à perdre haleine... Bande de barbares, vous m'étouffez vraiment ce soir, tremblements, bribes de cauchemars, en vrac, à sac, au désespoir à pleurer des seaux de larmes. Tu me consignes et m'assene de lignes vaines quand la peine m'assaille, mais je persiste et je signe, ta haine ne m'atteint pas et avec un peu d'envie, si je n'oscille pas, j'arriverai à faire en sorte que l'été dure un an.
Au début c'était une évidence qui s'est révélée n'être qu'aléatoire, donc désolée, je m'en vais, au revoir. Tu n'as pas voulu comprendre que je ne pouvais plus t'attendre, je te l'ai dit tous les soirs. Maintenant j'ai les yeux qui racontent la vérité, la douceur, la douleur... Qui parlent de tout sauf d'amour. Ma révolution je la ferais seule et pour le reste j'en aurais d'autres pour me tenir la main et me mordre les doigts. Un que je serais prète à présenter à mes amis, à mes ennemis et même à des gens que je connais pas. Nos deux mondes se sont croisés, emmelés, puis séparés et je déserte tes contrées, je retire mes armées. Venir aux nouvelles, l'air de rien, prendre les bonnes et les oublier. Je commence à très bien réussir à échouer.


reviens vite et heureux