Et cent ans après on se réveille hébété,
terrifié à l'idée de perdre toute sa vie
Alors qu'on avait tout quitté avec courage
Pour se ressembler enfin,
Pour être soi
Et nous y revoila.
On s'est aimés sans raisons,
peut-être aurions du nous quitter pour la même.
Car plus la liste s'allonge plus le poids nous pèse
et plus il devient difficile de s'envoler.
Nous qui sommes si nuls au sol.
Pourquoi on attends toujours d'être mal pour se sauver,
pourquoi on passe tant de temps à de dire
"pour l'instant ça va, c'est ça le plus important"
Alors qu'on sait pertinemment qu'en raisonnant ainsi
on cloture nos horizons à la longue.
T'inquiètes je m'en vais, on se revoit pour les vacances
Pense à envoyer une lettre ou deux,
C'est tout ce que je demande
A quel point je t'aime, si tu savais
Mais si j'étais si merveilleuse, t'aurais pu venir me chercher...
T'es beau comme le couteau que tu
pointes sur moi,
quand tu dis que tu vas me tuer,que tu
sais pas trop pourquoi,
T'es beau comme la défaite et comme le
vide
Quand je m'allonge sur toi et que je m'endors
sur ton bide
T'es beau comme la clémence dans tes
yeux
Quand il ya de la démence dans les miens
T'es beau comme la défonce, comme une
journée sous les draps
T'es beau comme un premier jour de
vacances
Comme tous ces mots que je ne trouve pas
comme un bateau amarré sous un feu
d'artifice
Et deux gosses de 18 ans à peine
Qui ne le savent pas encore mais qui
s'aimeront longtemps comme des fous
puis finiront par tout gacher.