"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

samedi 26 mars 2016

Des relations humaines ébréchées





La ou les adieux sont des je t'aime
Ou les journées sont des semaines
il faudra se battre pour devenir deux
Et nous même à la fois
Petit bout de chemin;
Pourquoi pas devenir trois
Ou même mille si l'on veut
L'amour n'engage que soi
Et moi je crois que j'aime trop
En tout cas trop pour toi
Trop pour tout ceux que j'aime
Et qui savent que tu es là


Je veux juste exister, 
Exister juste pour moi
Mais pour ça j'ai toujours
Besoin d'une paire de bras
Ou déposer mon coeur
Le laisser en lieu sur
D'écarter mes frayeurs
Et faire taire mes blessures
Tu sais les cicatrices
Ca ne s'en va pas comme ca
Mais celles que tu m'as faites
Je les garde pour moi
En mon for intérieur
Je prie donc pour que cesse
La pénible douceur
Des matins sans caresses


Une amitié vertigineuse
Des sourires, des points communs
Une violente envie de vomir
Quand finalement il prend son train
Peu importe les regards 
Qui n'avaient rien besoin de dire
Qui voulaient déjà tout dire
Car maintenant c'est trop tard
Peu importe qu'il parte loin
Tout ce qui compte c'est  mon empire
Qui s'écroulera demain
Parce que tu n'y tient pas
Mais tout plutôt que d'entendre
"J'aime un autre que toi"
Tout ce qui compte
C'est de ne rien dire
Comme ça on ne ment pas.






jeudi 10 mars 2016

Questions plus ou moins pertinentes cherchent réponses




Est ce qu'aimer la liberté c'est laisser les autres partir si loin qu'ils pourraient se blesser au point d'en crever ? Est ce que permettre aux gens qu'on aime de courir à leur perte c'est vraiment les rendre libres ?

Est ce qu'on se remet jamais de l'absurdité totale de nos échafaudages internes ? Combien de temps ça prend de tout déconstruire puis reconstruire quand on a été monté de travers et qu'on a fait qu'accumuler par dessus ça depuis le début ?

Est ce qu'on a le temps dans une vie de se soigner de ces aberrations pour ensuite tenter d'aller soigner le monde, qui est également dans un état dramatique niveau incohérences ?

Est il possible de n'avoir aucun besoin de reconnaissance au point d'être en capacité de parler dans le vide indéfiniment ?

Est ce qu'on aimerait mieux les autres si on parvenait à s'aimer pleinement nous même ? Est ce qu'on s'aimerait mieux si on cessait d'aimer les personnes qui nous blessent ?




vendredi 4 mars 2016

Couleurs




Des insomnies noires et des petits matins tous blancs
Des angoisses multicolores absolument formidables
La certitude qu'à la fin de l'histoire il y aura quelqu'un
Devant une grande tasse jaunie par tous les thés successifs
Qui se demandera impunément ce qui lui a pris
De ne pas laver cette tasse avant.

Dans le ciel gris se découpe la silhouette des palmiers un peu verts
Qu'on ne voyait pas dans la nuit daltonienne
Frémissant sous les assauts du vent qui existait avant eux
Et dont on ne connais pas vraiment le but
Si les palmiers sont lassés, ils ne le laissent pas savoir,
Sans doute qu'à force, ils ont appris à l'aimer.

Peut être que l'amour est comme un arbre qui est toujours capable de grandir
Malgré qu'il soit soumis aux bon désirs de la météo
Enfin c'est probablement ce qu'il devrait être
Dans les entrailles rougeoyantes de chacun d'entre nous
Ce matin en tout cas la peur recule un peu, mais l'altruisme reste
Désespérément abordable et incroyablement loin.