"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

mardi 13 février 2018

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Mes idées noires à enfermer dans des boites de pandore
Ne jamais les ouvrir sous peine de pleurer sur mon sort
Je hais la tyrannie de ton regard qui mperce à jour
Dans les méandres de l'amour ne se trouve pas ton visage
Mais ptetre qu'un jour dans mon couchage on sra repartis pour un tour
Du Ricard dans l’œsophage, que des impasses sur notre carrefour
Sur le moment j'avais pas la conscience pour éviter tous ces problèmes
En chassant les licornes jsuis tombée sur ta démence
A vouloir la bohème j'ai hérité de nos persévérances ingrates
Dans les délires de la romance qu'jai voulu voir en grand format
A Amsterdam, dans la violence d'une terrible gueule de bois
Ma tête essaie de se dévisser de mon corps
Quand j'passe mes soirées sous alcool avec des gens que j'connais pas
Mon thorax est plein de goudron, tout est normal   dans le coeur de plomb
contre poids plumes la tête en ruine comme des pauvres cons 
J'ai fui ton ombre et le bitume sous la lune dans le vallon



A m'en mordre les dents j'te regarde tout foutre en l'air
J'voulais partager le silence mais j'ai fini dans la galère
Avec ton air qui parle pour toi et ton sourire qui me retourne
Je te souhaite dans ta déroute de npas trop égarer tes pas
A la respiration près je comprenais presque tout
Parler d'amour comme d'un secret dans l'insolence des beaux jours
Autour de ton cou ton collier que j'ai cassé en l'arrachant
Autant de larmes versées comme autant de gouttes de sang
Nous n'irons plus jamais ou tu m'as dit ta gueule
Et sans que je le veuille les jours retrouvent leur clarté
S'il faut que tu reviennes s'il te plait reste sur le seuil
Car dans mes jours de deuil il n'y a pas de place pour t'héberger
Je pars pour une vie meilleure et parfois je t'en remercie
T'as tout retourné dans ma vie comme un mauvais déménageur
Tu m'as montré l'ailleurs, cette terre qui me délivre
Ne pas garder la douleur c'est ca qui me rendra libre.
















dimanche 11 février 2018

J'aurai voulu

J'aurais voulu être comme toi, souriant et plein d'indifférence
Ne pas laisser parler mes sens, tout le temps me mettre en émoi
Et puis j'ai pris très tôt les voies qui mènent à l'accoutumance
Sans le savoir en ton absence j'ai effacé toutes traces de toi
J'ai cessé d'suivre tes pas qui m’entraînaient vers la tristesse
Et tous les soirs dans l'ivresse je jure que j'me retournerai pas
Dans le fracas de nos averses et l'unisson des cœurs qui battent
Je ne cède pas à la paresse et à l'incertitude qui m'écrasent
Plus jamais ton souffle dans la nuit ne m'empêchera de dormir
Plus jamais je ne me réveillerai le matin en entendant ton rire
Dans mes peintures du petit jour je te raconterai ma nouvelle vie
Celle ou j'ai fait le choix entre l'amour et l'avenir
A la folie de nos jeunesses qui sont teintées de bonheur
A ta douleur je répondrai qu'il n'y a de chagrins qui ne meure
Dans l'harmonie de la détresse j'essaie d'occulter la peur
A toi et à tes maladresses, il n'est de passion qui ne meure


Dans mes peintures du petit jour j'te raconterai ma nouvelle vie
Celle ou j'ai fait le choix entre l'amour et l'avenir


J'aurai voulu que tu viennes marcher avec moi dans mes voyages,
Pendant qu'j'préparais mon paquetage, toi tu buvais des bières
Et on ne se quitte pas fiers, blindés par tout ce qui ne va pas
A nos grandes joies d'hier et à nos cœurs prêts au combat
On s'est perdus, j'ssais plus à quel moment,
j'étais en haut d'un volcan et toi encore avec ta bière,
Dans ce grand silence accablant on a le cœur en bandoulière
On a vécu comme des princes maintenant c'est la redescente
Y a pas de château entre mes reins, pas plus que d'étoiles filantes
Si jamais le cœur te manque, pense à moi dans les bons jours
Ceux ou on faisait l'amour en planant avec des plantes
Je pense à ces romans que j'ai jamais pris le temps de t'écrire
A nos magnifiques sourires qui brillaient dans le mauvais temps
Aux remords accablants qui ponctuent nos égarements
A nos longues nuits sous la tente à parler de futur aux quatre vents
A nos dix huit printemps.

Dans mes peintures du petit jours, j'te raconterai ma nouvelle vie
Celle ou j'ai fait le choix entre l'amour et l'avenir











Indestructible



J'en ai marre d'être triste. J'en ai marre de savoir pertinemment que personne ne viendra me sortir de cette tristesse mais de continuer à chercher quand même. C'est cet espoir ténu qui refuse de crever qui continue à m'envoyer violemment dans les murs. J'en ai marre d'attendre que ca aille mieux. Dépressive à vie. C'est le verdict. Vers ou tu veux aller une fois que tu as compris que la tristesse te traquerait jusqu'à la fin de tes jours ? J'en ai presque marre aussi de ces moments de bonheur éclatants qui redorent tous les événements de merde passés,qui redonnent un semblant de sens à cette histoire. Alors que ça n'a aucun sens. Depuis le début. J'en ai marre de suer sang et eau pour être moi même à tout prix. J'en ai marre de que ce soit si infâme d'être dans ma peau en ce moment. J'en ai marre de ne pas comprendre les gens et leurs petits bonheurs. J'en ai marre de me sentir seule tout le temps et de me saouler la gueule tous les soirs pour me permettre de parler à des gens à qui je n'aurai jamais l'audace de raconter ne serait-ce qu'un cinquième de ce que je suis. Personne n'a vraiment l'air de comprendre. Je suis triste et j'ai l'impression que j'ai presque oublié ce que c'était de ne pas être triste comme ça.
Et pourtant je rigole encore. Pourtant je sors encore de mon lit quand la vie frappe au carreau pour venir me chercher. J'ai en moi cet indestructible espoir qui refuse de crever. Ce besoin d'aller marcher dans la montagne, de sourire à d'autres êtres humains, de sentir la fièvre dans le sang. Je continue à croire que coute que coute je ferai quelque chose de ma vie et qu'un jour tout ira mieux alors que je n'y crois plus vraiment depuis longtemps. Je sais désormais qu'il n'y a pas de limites à la souffrance qu'on puisse endurer mais il n'y a pas de limites au bonheur non plus. La vie vacille et tressaute entre ces deux extrêmes impalpables.

Le rire de Aurélia est rassurant dans la nuit. Vingt-deux heures trente, il n'est pas tard mais la lassitude est là. Je suis à ramasser à la petite cuillère mais je pensais que ce serait pire. Entre gouttes d'eau et hématomes, tout se traîne dans un vacarme épuisant. A quel point j'ai envie de faire disparaître certaines choses de ma vie ? 
Seule et personne à qui faire la gueule. A fixer le mur de cette chambre que j'ai fait de mes propres mains et que personne ne viendra partager. Mais je connaissais le prix de la liberté. L'indépendance présente sa fiche de frais.  Mais tant que j'ai un doudou à serrer à m'en faire mal aux mains, un grinder plein et un sourire qui transperce toujours, est ce qu'il peut vraiment m'arriver quelque chose ? Cette infâme douleur, je vais m'y habituer au bout d'un moment. Alors, il n'y aura plus que moi. Et les montagnes de choses qu'il me reste à accomplir. Trouver des gens pour remplir ma chambre, sourire encore à s'en décrocher la mâchoire, faire des projets sur la lune et aimer à en garder la raison. Peut-être qu'à un moment ce sera tellement bien que je regarderai cette période triste de ma vie en me disant que ça valait le coup. En attendant je me mors les dents. J'ai franchis la ligne qui me séparait de mon avenir, et même si c'est dur, pour rien au monde aujourd'hui je ne voudrais revenir sur mes pas.