"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

samedi 15 juin 2013

Les contes de fées




Derrière nos remparts de papier ou l'on s'est abrités pour écrire
Se trouve l'escalier menant à la porte de nos souvenirs,
Des piles de fripes, des bribes d'écrits, des bruits de rire,
Des mots d'amour dans du cachemire et nos erreurs dans des soupirs 
Le spleen en fer de lance quand tu ne fais plus acte de présence
Je m'apprête à ranger notre idylle par souci de bienséance
Au sein de ton absence notre amitié est elle mirage ou vérité?
Tu sais que je suis terrifiée mais également que j'y suis habituée
Au fil des années la peur a pris le temps de m'apprivoiser
Dans le noir de mes déprimes quand tu m'appelles tu m'assassines,
Classée sans suite par faute de preuves hormis celles que j'imagine
Sans trop de soucis on chemine tant qu'on s'évite au gré des vents
Mais on sait que l'on s'abime si on se croise même un instant
Ils sont loins les soirs d'été à regarder le firmament
Pourtant on s'est aimés, ensemble on a été vivants
Difficile de s'en rappeler quand on se déchire calmement
Ca prend du temps de ne plus se sentir coupable,
Même de crimes seulement commis par les heures indésirables
De ne pas se sentir jugé quand on met cartes sur table
Qu'on essaie de parler même si ca ne nous rend pas aimable
Bientot un nouveau juillet qu'on espere tous meilleur
Au souvenir du dernier du verre se plante dans mon coeur
Dans nos années passés il est vrai beaucoup de bonheur 
Mais tant d'erreurs à regretter souvent au rythme de mes pleurs
Les tiens se sont apaisés je dirais courant novembre
Quand sans doute lassé tu a commencé à comprendre
Qu'apprendre ça se méritait et qu'il n'y avait finalement pas de légende
Les gens qui se rencontrent en soirée et dix ans après se marient
C'est seulement les contes de fées, ça ne compte pas dans la vraie vie
Cela tu me l'as appris dans tes nouvelles résolutions
Il s'est bien vite achevé le temps de la révolution
Pas de résurrection, je finirai par l'admettre
L'absence remplacera le paraitre et me rendra à mon mal-être
Puisqu'on ne peut pas renaitre sans passer par la fenetre
Ne pas mettre ses pieds dans le vide, c'est dangereux,
On ne rigole pas avec la vie même si on ne veut pas mourir vieux
On voit les gens partir, on ne s'est toujours pas quittés
On a pris nos distances mais on ne s'est pas séparés
Malgré la tournure que ça prend ça reste dur d'abandonner
Laisser des pans de nos vies dans des endroits desertés
Dire au revoir à des amis, faire ses valises et s'en aller
Deux ans plus tot, tu me demandais du tabac pour la première fois
Qu'est ce qui aurait changé si je t'en avais donné ce jour là? 





lundi 10 juin 2013

Heart like a lion



Comment tu fais toi pour partir sans te retourner à chaque fois sans voir que moi je suis restée arrêtée à l'endroit ou tu m'as laissée cherchant désespérement ton regard, prète à me jeter à tes pieds. Si seulement une fois tu te retournai, tu me verrai, la les bras ballants et les yeux pleins de flotte, est ce que ça te ferai rester ? Est ce que c'est pour ça que tu ne te retournes jamais, parce que tu as peur de ne plus vouloir partir ? Ou est ce que c'est seulement pour te casser le plus loin possible de moi, tel le bourreau délaissant sa victime? Tu es la seule chose pour laquelle j'attend, la seule personne que je ne peut me résoudre à perdre, la dernière cause de mes insomnies. J'ai délaissé tout le monde, je suis partie sans dire au revoir, comme une voleuse, et d'ailleurs ils m'ont tous oubliés. Je reviens tel un fantôme, je traverse ces rues dans lesquelles j'ai vécu de nombreuses années, et je te cherche encore partout, à chaque détour. Toi tu ne me cherches pas, tu me donnes rendez-vous, sans haine ni hate, tu me donnes les nouvelles et tu repars silencieusement comme à chaque fois. Les autres survivent tranquilement dans la torpeur de l'été qui tente de s'installer. Leurs vies sont défaites, et je ne fais que leur rappeler de mauvais souvenirs. Mais je continue à revenir même si pour moi tout est fini, ou presque. J'ai encore de l'espoir tu comprends. L'espoir qu'un jour tu te retournes pour me regarder, et que tu ne partes pas.

Ca fait longtemps que je t'attend tu sais. De la patience quand il s'agit de toi j'en ai plein, mais ça use et tu le sais. Je voudrais arrêter de te mentir pour une fois et entendre ta réponse à tout ce que je garde en moi depuis trop longtemps. Je ne vois plus que deux possibilités. La première est presque inimaginable. Qu'on soit tous les deux sur la même longueur d'ondes et qu'on écrive à nouveau ensemble des lignes qui parlent de liberté et de révolution, ces mots qu'on aimait tant. La deuxième est ma préférée, une technique rodée depuis des dizaines d'années : la fuite. Ce que l'on a tenté de reconstruire est un échalas de faux-semblants, même si nos deux âmes liées restent les mêmes dans leur étreintes brèves qui n'existent quasiment plus que dans mon esprit. Il faut être deux pour se remettre au travail encore. Si tu persistes à me laisser seule, je serais obligée de partir. Et comme tu ne te retourneras pas tu ne pourras pas le voir. Il ne te resteras que les photos, les dessins et la tristesse que j'ai semé sur mon passage.