"L'apparence n'est rien, c'est au fond du coeur qu'est la plaie" Euripide

mercredi 27 août 2014

Le cauchemar est fini



Si on laisse un peu de nous même dans chaque chose qu'on ne fini pas c'est normal qu'à la fin on se retrouve défaits. Mais qu'est ce qu'on y peut si face à la violence on renonce, si elle nous oppresse à nous dégouter de tout, à nous réfugier dans le silence total, en espérant qu'on nous oublie. De crise en crise tout s'est dégradé, au point de ne plus pouvoir regarder personne dans les yeux... La peur s'est emparé de tout, elle vit dans chaque geste que l'on fait, chaque phrase que l'on prononce, même si l'on sait qu'il est défendu de montrer quoi que ce soit. La solitude est devenue écrasante, et l'envie d'en finir avec tout ça omniprésente, dans les nuits montagneuses et blanches, la douleur affreuse, les dos courbés par l'épuisement, la blessure de la violence ordinaire.

Tout est fini. Tout recommence. "On fait quoi ce soir?" C'est la seule chose qui importe désormais. Savoir si il y aura de quoi boire, fumer et manger, si on va pouvoir rire aux éclats, de verre cassé sur les tables dans un passé triste. C'est fini et on va tout reprendre du commencement, un nouveau septembre, la fin des carnages. L'abolition de la peur pour une durée indéterminée, car elle revient toujours quels que soient nos efforts, mais elle est belle et on repousse sas arrêt la limite. Esquiver l'absurde, la violence, retrouver une certaine forme d'espérance, la beauté du discours, la patience. L'automne va revenir, avec lui l'amour, la douceur du soir, et on va se débarrasser de nos carcasses abimées, la vie reprendra ses droits en tout, dans les trucs incertains que l'on dit parfois sans vraiment les penser. C'est l'absence qui règne souvent en maitre sur tout, sur nos âmes défaites et déconstruites, la peur de pleurer dans l'oubli, la peur de se perdre trop loin, si loin qu'on ne viendrait pas nous chercher. Mais c'est fini, maintenant, on va se retrouver nous même. On va déjouer la tristesse, la peur, on va déjouer l'oubli. Le cauchemar est fini.